29 août 2007 : c’est d’abord le train jusqu’à Paris, puis 7 heures d’avion jusqu’à Dubaï et encore 4 h 30 jusqu’à Chennai (Madras). Enfin, ça y est, nous atterrissons en Inde !
Troisième séjour pour nous, deuxième pour « les grands » Chloé et Maxime et premier pour Camille.
Nous appréhendions un peu ce long trajet en avion (2e fois) et avions emmener pour cela un léger calmant mais il n’a été d’aucune utilité. Camille a adoré et a été très occupée entre les jeux donnés par les hôtesses, les films à volonté sur son écran personnel, les repas…
Sur place, nous avions loué une voiture et Camille a vite pris ses marques. De Mahaballipuram à Mysore, en passant par Pondicherry, Kanyakumari (extrême sud du pays), Maduraï, sans oublier plages paradisiaques de la côte ouest, nous avons sillonné l’Inde du Sud.
Nous avions emmené un ordinateur portable afin qu’elle puisse occuper ses moments perdus avec les jeux ou films qu’elle a l’habitude d’utiliser à la maison. Les « temps morts » sont en effet souvent un problème car comme nous ne pouvons emporter tous les jeux de la maison, il arrive que Camille ne sache pas s’occuper et surtout ne comprenne pas ce que nous attendons et pourquoi, d’où parfois d’énormes colères. Nous avions également emmener le précieux minuteur, un emploi du temps papier, fait un autre sur l’ordinateur… d’indispensables repères pour l’aider à mieux gérer la succession et le déroulement des choses.
Camille n’a eu besoin d’aucun de ces derniers accessoires, et n’a utilisé le portable que les quinze derniers jours du voyage qui a duré un mois au total. Une de ses poupées l’a par contre suivie partout et lui était visiblement indispensable. Elle qui a besoin d’être rassurée en permanence, qui s’inquiète dès qu’un changement survient, elle s’est ici faite à tout et elle s’est visiblement bien rendu compte qu’on était dans un autre pays, aspect très abstrait du voyage que l’on avait du mal à expliquer au départ..
La communication avec les indiens ne lui a guère posé de problème. Camille ne parle presque pas mais la langue étant différente de toute façon, elle a utilisé (et vraiment sans complexe…) les gestes et les sons qu’elle connaît et dont elle se sert à la maison. Son mode d’expression, parfois très expressif et évocateur, souvent sans appel, lui a permis de relativement bien se faire comprendre.
Partout où nous allions, elle était chouchoutée et faisait craquer son petit monde avec sa jolie bouille.
La nourriture (pas trop épicée tout de même…) ne lui a posé aucun problème non plus.
Balade en rickshaw, en bateau, en train, séances de cinéma (de trois heures chacune, il faut tenir…), Camille a fait preuve d’une capacité d’adaptation étonnante tout au long de ces jours où le quotidien n’avait plus grand chose à voir avec ce qu’elle vit habituellement.
Attirée, étonnée par tous les bruits, toutes les couleurs, les odeurs rencontrées, les animaux côtoyés dans des endroits insolites, les habitudes inédites (pas d’accord la Camille pour enlever systématiquement ses chaussures à chaque entrée de temple…), curieuse de tout, grande observatrice de la vie exubérante, rien ne lui a échappé et elle a pris, je pense, un énorme plaisir à vivre cette aventure.
Désormais, c’est l’école et les rééducations qui vont faire à nouveau le quotidien de Camille, même si elle n’a vraiment pas envie d’y retourner…
Rendez-vous sur le diaporama « inde du sud » pour plus de photos…