Indépendance des enfants = blues des parents ?

Jeudi matin :

Il est huit heures du matin. J’attends, dans la véranda, le taxi qui vient chercher Camille. Elle est toute excitée, comme d’habitude, à l’idée d’aller à l’école.

A la vue des phares de la voiture, je lui dis qu’il est temps de sortir. Elle se tourne alors vers moi, me fait le signe du bisou, puis le bisou rituel en lui-même et m’ordonne d’un signe de la main accompagné du son sans équivoque qui va avec, de rester où je suis. Puis elle me fait le signe « toute seule »…

Bon, j’ai compris…

Sans un regard en arrière, elle sort en trombe, fait faire à son sac un décollage spectaculaire à la descente de la terrasse et s’envole, heureuse, vers une nouvelle journée.

Ça va, j’avais, il y a déjà quelques semaines, prévenu le chauffeur des élans d’indépendance de Camille, que j’avais un peu sentis venir… afin qu’il ne soit pas trop surpris de la voir un jour arriver seule.

Le week-end dernier dans le salon :

Il est bien 22 h 30 et Camille regarde ses livres, installée sur le canapé. Je lui dis qu’il est peut-être temps d’aller au lit et que d’ailleurs, histoire d’argumenter, moi, je pense à le faire.

Camille me regarde avec un oeil en coin, par-dessus ses lunettes et me signe « Camille + rester + lire + toute seule » puis « maman + chambre + en haut ».

Bon, d’accord…

Je monte donc dans ma chambre avec un petit pincement au coeur. Mon petit boubou n’aurait-il plus besoin de sa maman pour aller au lit ? Qui plus est, irait-il au lit APRÊS sa maman ???

J’attends…

Au bout de dix minutes, Camille appelle. Elle a rejoint sa chambre, s’est mise en pyjama et attend que quelqu’un lui apporte son petit fond d’eau, rituel à son endormissement.

Ouf, j’ai eu chaud !!! Les parents ne sont encore pas tout à fait inutiles…

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